Duplicate content : La sanction est immédiate

C’est dans l’ADN de Google de restituer des contenus intéressants et variés à ses utilisateurs. Les responsables de sites qui ne se plient pas à cette règle et abreuvent le moteur de contenus identiques (copié collé) risquent d’être sanctionnés.
Dans quelle mesure peuvent-ils être pénalisés ?
Comment éviter le duplicate content ?

Voici quelques éléments de réponse à toutes ces questions :

Le duplicate content : qu’est-ce que c’est ?

Le duplicate content (ou contenu dupliqué dans la langue de Molière) désigne tout simplement un contenu déjà en ligne accessible à plusieurs adresses différentes, c’est à dire au moins deux URLs.

Un ennemi potentiel à l’intérieur et l’extérieur d’un site

Il peut s’agir d’un paragraphe repris à l’identique ou d’une page entièrement dupliquée. D’une part, on distingue le duplicate content interne, un contenu présent à deux URLs différentes d’un même domaine. D’autre part, il existe le duplicate content externe qui correspond quant à lui à un contenu accessible sur deux sites web différents.

Pourquoi Google déteste-t-il le duplicat content ?

Google aspire à fournir à ses utilisateurs les résultats les plus pertinents pour une meilleure expérience de navigation. Pour une seule et même requête, il a intérêt à proposer des contenus de natures différentes, qui répondent chacun de leur façon au mot-clé, à l’expression ou à la phrase renseigné par l’internaute. Les moteurs de recherche déplorent l’existence du duplicate content pour cette première raison. La prolifération du duplicate content a également des incidences financières pour Google : Ce sont autant de pages qui sont analysées, indexées puis classées alors qu’elles n’apportent aucune valeur ajoutée aux résultats de recherche, ce qui n’est pas très apprécié par le géant de la silicon valley.

Les sources de duplicate content

Découvrez les deux principales origines de duplicate content.

Le duplicate content involontaire

Ce sont tout d’abord tous les contenus dupliqués mécaniquement, liés à un manque d’optimisation de vos noms de domaine.
Il y a le cas très répandu du site web accessible avec et sans www.

●       monsuperblog.fr
●       www.monsuperblog.fr

Les URLs à paramètres sont aussi responsables de nombreuses duplications et d’indexations inutiles.
Les sites marchands figurent parmi les plateformes les plus concernées par ce type de problème.

Très faciles à prendre en main, les CMS comme WordPress ont aussi la fâcheuse tendance à générer des pages supplémentaires, qui recensent par exemple tous les articles auxquels vous attribuez un tag / mot-clé. Sans oublier une gestion des langues source de duplicate content quand on se passe de l’attribut hreflang.

Le vol de contenu

Le plagiat est l’autre grande cause de duplicate content. Il est bien entendu puni par la loi ! Il est interdit de reproduire librement un texte, une image, un son, sans le consentement de son auteur (Code de la propriété intellectuelle – article L.122-4). Le droit de citation autorise uniquement reprendre un court extrait d’une « oeuvre » en citant la source. C’est pourquoi il est primordial de proposer du contenu original.

Ce qui ne relève pas d’un duplicate content négatif

Les informations en ligne d’un point de vente (horaires, adresse…) ou d’une autre catégorie d’établissement sont susceptibles d’être publiées sur Waze, Apple Plan, Pages Jaunes, Google My Business etc…

L’indicateur NAP consistency de Google permet au moteur déterminer si elles sont bien identiques ou similaires. Ces informations n’ont pas vocation à changer de plateforme en plateforme, par conséquent elles ne s’apparentent pas à du contenu identique à proprement parler, Google le prendra en compte. Le même principe s’applique aux photos de ces établissements. Elles peuvent tout à fait se retrouver à différentes adresses sans avoir d’incidence négative sur leur référencement.

Les risques en cas de duplicate content

Après avoir évoqué les types de duplicate content, levons le voile sur les risques qui leur sont associés.

Google pénaliserait le duplicate content avec discernement

Votre site internet a peut être fait l’objet d’un vol de contenu sans que vous vous en êtes rendu compte. De même, il est possible que vous présentiez déjà un certain de nombre de contenus dupliqués sur votre propre site vitrine ou boutique sans le savoir. Rassurez-vous, les moteurs ne pénalisent pas systématiquement les plateformes incriminées. D’aucuns référenceurs avancent même que Google n’aurait pénalisé aucun site jusqu’à présent…

Le moteur d’origine américaine affirme sanctionner uniquement les sites ayant eu recours à une duplication de contenu intentionnelle. En l’occurrence des webmasters qui ont enfreint les guidelines dans le but de manipuler les classements. Google parle d’un déclassement et même une suppression de son index. Une sanction qui n’est pas rédhibitoire sur le long terme, si tant est que vous preniez les dispositions nécessaires pour y remédier. Après avoir nettoyé votre site web, vous avez la possibilité de demander un nouvel examen des pages de votre site par les moteurs de recherche au moyen de Google Search Console.

Des baisses de trafic constatées après Panda

Cela étant, il n’est pas nécessaire d’en arriver là pour être sensiblement impacté par une pénalité. La perte de positions sur des requêtes à fort volume occasionne nécessairement une forte chute de trafic. En 2013, Webrankinfo évoque une perte d’audience potentielle de l’ordre de 95%, rien que ça ! Parmi les plateformes les plus affectées par la mise à jour Google Panda – qui a ciblé les sites pauvres en contenus – on distingue principalement les “fermes de contenus” et agrégateurs qui prospéraient en reprenant une partie des textes aspirés sur d’autres sites internet. Quid d’un contenu volé ? En principe, Google donne raison à son véritable auteur, privilégiant l’éditeur le plus populaire et/ou le contenu le plus ancien. Enfin, il est inutile d’évoquer les répercussions en termes d’image si vous êtes pris la main dans le sac…

Anticiper le duplicate content et l’éliminer

Quelles pratiques permettent de supprimer le duplicate content et de se prémunir des contenus dupliqués ?
Découvrons les principales démarches à suivre.

La solution contre le plagiat

Des outils anti-plagiat gratuits repèrent le contenu dupliqué, qu’il s’agisse de Quetext, Copyscape ou du français Positeo.
Si vous avez identifié un “voleur”, contactez-le en l’exhortant de se débarrasser des textes plagiés, sans oublier de demander à Google de supprimer le contenu de son index. Vous pouvez également solliciter l’hébergeur en mentionnant les URLs concernées. Si vous n’obtenez pas gain de cause, faites appel à un avocat, idéalement spécialisé dans le droit d’auteur.

Prévenir le duplicate content sur son site

Diverses pratiques permettent de prévenir le duplicate content, tout au moins de l’identifier à posteriori et de faire en sorte qu’il disparaisse. En premier lieu, jetez régulièrement un oeil à Google Search Console, susceptible de vous alerter à ce sujet. Si votre site a récemment fait l’objet d’une refonte, contrôlez les redirections 301 et assurez-vous de mettre en place les url canoniques.
Par ailleurs, l’affichage sur la page d’accueil de l’intégralité des articles est à proscrire.
Plus généralement, affranchissez-vous des listes des derniers billets et autres reprises de contenus sur les footers et les sidebars.

Vous vous posez des questions sur la qualité de votre contenu et de son impact sur votre référencement naturel ?
Il est peut-être temps de réaliser un audit SEO complet de votre site internet.
😉